/image%2F1952579%2F20160207%2Fob_bf6564_13-21645.jpg)
Adam Nowosad était un entrepreneur de Varsovie ordinaire, tentant de survivre comme tant d'autres dans la grisaille du régime du général Jaruzelski.
mais ça c'était avant.
il lui a suffit de rencontrer un jeune vicaire de la paroisse Saint Stanislas Kostka pour qu'un monde d’aventures et de promesses s'ouvre à lui.
une lutte entre le bien et le mal, qui tue dans le silence, derrière notre décor terne.
les messes de ce jeune vicaire rassemblaient les foules.
tous attendaient une lueur au travers de l'étouffement idéologique de l'état.
peut être Adam sentait il que ce prêtre était destiné à devenir bienheureux de l'Eglise.
il devint un des nombreux laïcs à travailler bénévolement pour, mieux avec, le père Georges.
bientôt comme garde du du corps, la milice politique ne leur laissant pas de répit,
jusqu'au martyr final.
pour avoir connu l'homme qui servit de chauffeur à l'abbé Pierre (un français depuis devenu curé de Madiran) j'ai tout de suite était frappé par la proximité de leur histoire.
ce fut un honneur de traduire ce texte qu'il nous a donné pour montrer de l'intérieur la légende de bienheureux Geogres Popieluszko au français.
ce n'est pas toujours facile de rendre en français littéraire un récit, même bref, en polonais oral.
“Répondre à la question « qui est pour moi le bienheureux père
Popieluszko ? » m’appelle à écrire une histoire sans fin. Il n’est pas
possible de décrire en quelques phrases la quantité de
bouleversements qui sont arrivés dans ma vie depuis le moment,
ou par un jour de mai 1982 (0) à l’invitation d’un copain, je suis
allé a l’église Saint Stanislas Kostka (1) dans le quartier Zoliborz
(2) de Varsovie, pour un instant, me semblait il. Puisque cette
réponse doit être courte je préciserai simplement qu’en ce jour de
mai est arrivé quelque chose que pendant les nombreuses
années suivantes je ne parvenais pas à comprendre.
Il a suffit d’un regard, d’un prêtre à première vue très ordinaire,
pour que s’écroulent toutes mes représentations sur ce à quoi
ma vie devrait ressembler. J’étais un entrepreneur débutant,
déterminé à remporter un succès en affaires (3) et je n’avais la
tête ni à la politique, ni aux problèmes de l’Eglise en Pologne.
Pourtant il s’est avéré alors qu’en un instant, sans une seconde
d’hésitation je suis mis à la disposition d’un prêtre, qui était
alors engagé dans l’organisation des Messes saintes (4) pour la
Patrie. Et ça a duré comme ça des années.
En participant à beaucoup de Ses actions, je me suis convaincu
que la voie que j’envisageais de suivre avant, était une route
menant hors du droit chemin. Le tournant dans ma vie a sans
doute été la confession générale, que j’ai accomplie devant ce
prêtre, si je me rappelle bien six mois avant Sa mort en martyr.
Je n’oublierai jamais ce moment où après m’avoir donné
l’absolution il ma serré fort contre Lui et a longuement prié.
Aujourd’hui je sais que c’était Sa conversation avec Dieu au
sujet de mes chances d’avoir la vie éternelle. Depuis ce temps la
dans mon cœur, dans mon esprit, ont commencé a arriver des
processus étranges _ que je peux peut être qualifier cognitifs (5).
Petit à petit les affaires de ce monde et de ma place en lui ont
commencés à apparaître dans une perspective autre que
jusqu’alors. Trente ans et quelques après la rencontre de cet
homme de Dieu je peux constater que pratiquement toutes mes
opinions et les règles de conduite que je que professais alors ont
subies une dévalorisation.
Qui est donc, dans ma vie, celui qui les a changées aussi
fondamentalement ? Est il juste un porte parole devant Dieu
dans les centaines d’affaires que je soumet à Dieu par son
intermédiaire ? Est il peut être un guide sur les sentiers,
hérissés de pièges de satan, de la réalité terrestre ? Ou peut être
un interlocuteur vers qui je me tourne tous les jours, pour un conseil,
pour une aide ?
Parfois j’ai l’espoir que je serai peut être
un jour Son outil « inutile », dont il voudra bien se servir envers
quelqu’un dans le besoin, pour que je puisse au moins un peu
rendre la pareille de tout ce qu’il a fait pour moi. J’aurais besoin
de nombreuses feuilles de papier pour décrire tout cela et
énormément beaucoup de temps pour raconter tout ce dont j’ai
fais l’expérience, au cours de ces années, depuis le temps où il
m'a fait venir à lui. Ce serait assurément un récit intéressant,
mais y a-t-il encore des gens qui voudraient écouter tout cela, ou
pire le lire ?
Le monde promeut aujourd’hui une idéologie de succès immédiat
et de bien être _ ici et maintenant. Alors que le père Georges
nous appelle à une autre, combien aujourd’hui impopulaire,
idéologie. Lui-même a marché au travers de sa vie sur les pas de
notre Enseignant (6) et il nous incite à entrer tous sur cette voie,
mais est-ce cela que nous voulons, précisément ? Sommes nous
prêts a renoncer aux nombreux hochets de ce monde ? S’il se
trouve quelqu’un d’intéressé, je raconterai est ce que c’est
possible, et comment ça l’est. Le mieux cependant est que vous
demandiez cela à lui-même, le saint bientôt canonisé de l’Eglise
du Seigneur, le père Georges Popieluszko.
Écrivez (les grâces reçues note du traducteur). ksalek@tlen.pl
Lisez sur (site pas encore en français note du traducteur).
www.maisjonmaisrzeksjerzego.pl(7)
(0)saint trés populaire en Pologne, patron des servants de messe, mort avec d’être fait prêtre
(1) période dite de “l’état de guerre “instauré par le général Jaruzelski pour lutter contre le syndicat "solitarité",
d’où le restriction à la liberté de mouvement et de réunion, par exemple interdiction de sortir aprés 22 heures
(2) quartier alors ouvrier de la banlieue nord de Varsovie
(3) activité alors illégale, comme par exemple à Cuba aujourd’hui, façon pudique de parler de son buisness sur le marché noir
(4) en polonais le mot “messe” est systématiquement accompagné de l’adjectif “sainte” comme le
Saint Sacrement en français (dit en polonais “przenajswietszy” c’est à dire sacro saint)
(5) traduction incertaine de ce que l’auteur a voulu dire, adjectif aujourd’hui plus utilisé que
“sapientiaux”, autre version possible
(6) en polonais désigne Jésus avec une majuscule de même que discipulos est traduit par “élèves” (uczniowie)
(7) page en formation traduite mot pout mot par “les missionnaires de l’abbé Georges”